Les enjeux de la signalisation sont essentiels dans le cadre des collectivités ou des établissements qui reçoivent du public, mais dans bien des cas ils s’avèrent tout aussi importants au sein des entreprises.
Des solutions doivent ainsi être mises en place pour assurer la sécurité du public et du personnel, tout en répondant aux normes et au cadre législatif en vigueur.
La signalisation doit être parfaitement visible, lisible et compréhensible de tous.
La visibilité englobe le regroupement des informations et la lecture en position debout ou assise. Si la hauteur est inférieure à 2,20 m, la personne doit pouvoir s’approcher à moins de 1 m.
La lisibilité contient un certain nombre de paramètres à instaurer : des contrastes dans le texte s’il y a lieu, une taille de caractères suffisante et une hauteur minimale de 4,5 mm.
Un arrêté datant du 20 avril précise que la hauteur des caractères ne peut être inférieure à 100 mm en ce qui concerne le numéro ou la dénomination du bâtiment sur la façade.
Quant à la compréhension de la signalisation, une obligation d’utilisation du pictogramme normalisé s’il existe, est de mise. Depuis le 20 avril les pictogrammes sont doublés d’une information écrite, des lettres bâtons, un code couleur homogène et insérée sur l’ensemble des supports dans un même lieu.
Les zones potentiellement dangereuses doivent être indiquées comme par exemple les ascenseurs, un sol glissant ou encore un danger électrique.
Les zones interdites au public pour cause de travaux doivent être signalées ainsi que les espaces réservés au personnel et la maintenance en cours.
En matière de sécurité également, les issues de secours, les points de rassemblements, les DAE, les éléments de prévention incendie doivent naturellement être parfaitement indiqués.
La mise en place de cette signalisation passe par la pose de panneaux, stickers, plaquettes de porte ou encore de chevalets.
En complément de la signalisation, la mise en place d’un balisage efficace est fortement recommandée pour couvrir les zones à risques ou gérer les flux de circulation.
Il est notamment important de délimiter les lieux de maintenance ou de chantier avec des poteaux à sangle ou des barrières, et d’empêcher l’accès à des zones dangereuses ou interdites. Ce type de dispositif permet également de gérer les flux de public dans le cadre des files d’attente, guichets, et d’instaurer un sens de circulation.
En outre, prévoir un plan d’accès dès l’entrée du bâtiment, avec les principaux points d’intérêt à chaque étage, permettra d’orienter efficacement public et personnel, tout en leur évitant d’approcher les endroits à risque.
Pour orienter au mieux les personnes malvoyantes, il est nécessaire de respecter la norme NF P98-351, qui impose aux collectivités plusieurs dispositifs pour sécuriser des zones potentiellement dangereuses comme les passages piétons, les quais de gare, de bus, ou encore les escaliers. Pour cela, des bandes de guidage, et des dalles podotactiles doivent être installées dans ces zones, pour éviter les risques de chute ou d’accident.
Bien que cette norme s’impose à l’espace public, et pas directement aux ERP, son application reste fortement préconisée afin de mettre en place des dispositifs uniformes sur la voie publique et dans les établissements recevant du public.
En complément de la signalisation visuelle, la mise en place de bandes de guidage, ou bandes d’aide à l’orientation, permet ainsi aux personnes malvoyantes de conserver des repères pour s’orienter et se déplacer dans un bâtiment. L’installation de dalles podotactiles aux abords des escaliers permet en parallèle de prévenir les risques de chute, en attirant l’attention des personnes aveugles, malvoyantes ou distraites. Les dalles podotactiles, apposées au sol, combinent en effet une signalisation avec un fort contraste visuel, et des plots disposés en quinconce qui au toucher permettent d’alerter du danger.
Enfin, il est également important de mettre en place une signalisation claire pour aider les personnes à mobilité réduite à se déplacer (en indiquant notamment les ascenseurs) et à s’orienter vers les espaces prioritaires qui pourraient leur être réservés (WC, parking, file d’attente, etc…)
